« J’ai fini le parcours en les invitant à s’asseoir autour de deux tables installées dans un coin de la salle. Dessus, une peinture d’un trou de sondage, des dessins, des maquettes, les classeurs de mon travail et une tablette sur laquelle tournait en boucle une vidéo d’Intrusion. Sur deux des murs, des dessins et des photos. Au plafond, une peinture d’un trou de sondage.

« Chantier des Obsessions

J’ai d’abord réalisé des dessins (50) pour essayer de représenter autrement la pièce sinistrée.

Puis, après ArToll, des maquettes (16) et des dessins (51) qui sont autant de projets d’installation. Ce sont des espaces que l’on traverse. Ils sont occupés par des choses envahissantes, menaçantes, agressives, parfois plaisantes. Ils donnent la sensation d’une inquiétante étrangeté. Ma quête d’une installation singulière et réalisable m’a conduite à multiplier dessins et maquettes. Ma démarche exhaustive paraît alors obsessionnelle. » »

 

Extrait de Dégât Des Eaux, Fabienne Gillmann, janvier 2016, p.34